vendredi 4 février 2011

Du 16 au 30 Octobre

Premier Acte

Le 16, nous continuons notre route en direction du Salar d'Uyuni (désert de sel). Nous passons par le petit village de Huari, connu en Bolivie pour sa bière. Nous prenons une piste pour arriver au Salar par le nord et non pas par la ville de Uyuni. La piste ne figure ni sur le GPS ni sur la carte. On est pas trop rassuré, mais bon dès qu'on croise quelqu'un on demande notre chemin, même si ce n'est que pour confirmer qu'on est sur la bonne route.
On contourne le Volcan Tunupa pour enfin arriver à Coquesa et admirer le Salar. On cherche rapidement de quoi se loger car le village est petit et les touristes nombreux. Par chance, on récupère la dernière chambre d'une pension, heureusement car une demi-heure plus tard un 4*4 d'une excursion arrive et se trouve pour le coup sans logement ! Dans cette pension, on retrouve un couple qu'on avait rencontré il y a 15 jours à l' Isla del sol et on fait la connaissance avec des belges : Martin et Véronique qui font un tour du monde à vélo ! Et pour finir la journée on va admirer le coucher de soleil sur le désert de sel !!
Le 17, après une petite balade à pied aux alentours du volcan Tunupa qui nous conduit jusqu'à une grotte ou sont encore conservées de momies, nous reprenons la voiture et entrons sur le Salar... Le spectacle est magnifique, on se retrouve au milieu d'une immense mer de sel. Le sol est blanc à perte de vue. Après une heure de voiture on arrive sur l'île Incahuasi (l'île aux Cactus). On parcourt l'île pendant plus d'une heure pour ne rater aucun point de vue ! C'est splendide... Du haut de l'île, on aperçoit des vélos qui arrivent ! Ce sont Martin et Véronique, nous les prenons en photo : ils sont tous seuls et minuscules au milieu du Salar.
On attend qu'ils arrivent avant de partir pour la ville d'Uyuni où nous allons dormir.
Le 18, on achète un bidon pour prendre 60l d'essence supplémentaires car il n'y aura aucune station pendant les 3 jours à venir.
Il nous faut en plus patienter environ un heure pour faire le plein d'essence à l’unique station (attente de réapprovisionnement). A 15h, nous sommes enfin prêts à partir. On repasse par l’Isla Incahuasi sur le Salar, point central, pour prendre la direction plein sud. C’est de nuit et pas très rassurés qu’on arrive enfin à San Juan où l’on trouve de quoi dormir.
Le 19, on poursuit notre chemin et ces jours-ci, le GPS est notre meilleur ami. Sans lui, on n’aurait pas pu faire le circuit. Greg avait récupéré des points GPS sur internet et ils nous sont bien utiles. On a quand même du mal à trouver notre chemin donc on s’arrête pour demander à une caserne perdue au milieu du désert… On arrive à une première lagune et nous ne sommes pas tout seul ! Il y a déjà plusieurs 4*4 d’excursions organisées qui sont là en train de déjeuner. On retrouve les belges qui ont abandonné leur vélos pour quelques jours. On en profite pour demander des conseils à leur guide qui est très sympa. Ils repartent tous rapidement car ils ont un planning à tenir ! C’est là qu’on est content d’être en solo pour se retrouver tous seuls au bord de la lagune. On pique-nique puis séance photo et on repart aussi. Malgré l’altitude il fait chaud et le soleil se fait ressentir. On passe par un désert de sable immense et impressionnant. Heureusement, il y a plusieurs pistes, mais du coup on ne sait pas trop laquelle il faut suivre. On arrive à l’Arbol de Piedra où l’on fait une petite pause et on repart.
Vers 17h, la Laguna Colorada nous montre ses magnifiques couleurs qui vont du bleu au rouge cuivré, avec ses flamants roses. Le village de Huayallajara (pas facile à prononcer) qui est à côté de la lagune, n’est en fait qu’une rue avec une dizaine de pensions très rudimentaires. On est à 4000m d’altitude et ici les nuits sont fraîches. Les guides couvrent même le moteur de leur voiture car il gèle pendant la nuit et qu’ils partent très tôt le lendemain. Grâce au sens d’observation d’ Indy on retrouve le 4*4 de nos amis belges. Il y a une bonne dizaine de 4*4 toyota blancs garés devant ces pensions et nous ne savons où chercher. C’est à ce moment qu’Indy nous dit que le 4*4 où sont Martin et Véronique à le logo Toyota qui est à l’envers ! Et oui, mais bien sûr ! On passe la soirée avec eux puis tout le monde va se coucher (les excursionnistes partent à 5h du mat !).
Le 20, est une journée encore bien remplie. Sur la route, on croise toutes les autres voitures qui reviennent des geysers. Les geysers de Sol de Mañana sont bien différents des geysers chiliens d’El Tatio, ici ce sont plutôt des bains de boue bouillonnante. La pause déjeuner à la Laguna Salada nous permet de profiter d’une petite piscine naturelle et chaude à 4000m. C’est un régal.
La route est longue mais jamais ennuyeuse, à chaque détour c’est un paysage magnifique et inattendu que l’on découvre. Le Désert de Dali est un désert de sable avec quelques rochers ici et là. Quelques kilomètres plus loin la Laguna Verde qui se trouve au pied du Volcan Licancabur est d’un vert pâle qui contraste avec le blanc de sa lagune voisine, la Laguna Blanca. Il y a beaucoup de vent et l’air est frais. En chemin, on décide d’aller jusqu’à la Laguna Celeste , il y a très peu d’indications et personne sur la route car elle est peu visitée. Après 1 heure de route sur un chemin en mauvais état, on se demande si on continue ou si on fait demi-tour, mais comme souvent la réponse de Greg est : « Faut en profiter on reviendra peut être jamais ! ». Et heureusement car c’est sûrement la plus belle lagune que l’on est vue et surtout la plus perdue, inaccessible, sauvage… Elle est d’un bleu laiteux (céleste ?) et habitée par une foule de flamants roses qui s’envolent à notre arrivée pour se poser quelques mètres plus loin. Le spectacle est fabuleux. On arrive à Quetena Chico juste après la tombée de la nuit, village minuscule mais qui a 2 pensions.
Le 21, il est enfin temps d’utiliser les 60 litres d’essence de réserve avant de prendre la longue route pour Tupiza. On roule pendant plus de 8 heures à plus de 4000m d’altitude. Les points GPS récupérés d’internet nous sont indispensables : il n’y a aucune indication et de nombreuses bifurcations, pas une voiture (même les excursions ne prennent pas cette route). Nous avons tout le temps d’admirer ces immenses paysages. C’est avec satisfaction que l’on arrive à Tupiza à 21h30, les petits dorment depuis déjà une bonne heure. Même à cette heure tardive, il fait 20°, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Après ses 3 jours inoubliables et très dépaysant à travers le Sur Lipez bolivien, nous nous posons enfin à Tupiza, pour découvrir ses canyons.
Fin du 1er Acte.