dimanche 3 avril 2011

Du 1 au 21 novembre

Le 1er, nous rencontrons Steve, un photographe et ami de Sara (sœur de Maya) et de Daniela (sœur de Monica), que nous avions déjà vu en décembre dernier. Nous allons voir son exposition photo dans un bar en ville. Même si c’est court, ça fait du bien de le revoir !
Le 2, Monica et Carlos nous proposent d’aller au cimetière ! Oui, mais pour voir la fête de la Toussaint. C’est effectivement étonnant, des groupes de musique jouent dans les cimetières pour les morts. Les familles apportent des tonnes d’offrandes et paient des enfants pour prier devant les tombes ! Ensuite, nous partons au Country Club pour manger et profiter de la piscine. Le soir, nous mangeons un bon repas chez Monica, qui reçoit des confrères médecins belges de Carlos.
Le 3, nous quittons la famille et Cochabamba, après avoir passé dire bonjour (et au revoir) à Nena, la mère de Monica, chez qui nous avions logé au mois de décembre dernier. Retour à La Paz, pour boucler notre périple dans le sud de la Bolivie. Nous sommes hébergés par nos amis belges, Anne et Soran qui ont enfin leur maison, (après avoir passé 2 mois à l’hôtel où nous les avions rencontré !)
Le 4, nous allons visiter le Musée Ethnographique, qui présente de très jolis costumes de carnaval et le Musée de la Coca, un peu décevant, mais qui retrace toute l’histoire de la coca et de son exploitation « réglementée » pour… le coca-cola et la médecine ! Nous avons laissé la voiture au garagiste pour une petite révision d’après Sur Lipez…
Le 5, après avoir remercié nos amis belges, nous faisons changer les pneus arrière de la voiture qui ont souffert depuis 10 mois (et 45.000 kms) et prenons la route de Coroico, mais pas n’importe quelle route, la Ruta de la Muerte, connue dans le monde entier !!! Elle part de 4.000m et serpente dans la forêt. Réputée très dangereuse autrefois pour ses nombreux accidents dus surtout au fort trafic, elle l’est beaucoup moins depuis la création d’une nouvelle route. Certes les à-pics sont impressionnants, et la route peu large, mais l’on croise pratiquement personne qui remonte depuis Coroico. Cela donne quand même de sacrées sensations et l’on comprend mieux pourquoi de nombreuses agences proposent de la descendre en vtt ! On passe sous quelques cascades et descendons très doucement quand même… En arrivant à Coroico, nous n’avons qu’une envie, boire un bon jus de fruits car il fait très chaud dans la plaine. Mais bon, il va falloir que l’on s’y habitue car nous prenons la route en direction de l’Amazonie… Nous arrivons le soir à Caranavi, réputé pour son café. Il fait très très chaud et la piscine de l’hôtel est la bienvenue, même à 21h !
Le 6, après un petit-déjeuner au bord de la piscine et une trempette, nous repartons par une route poussiéreuse pour Rurrenabaque, au cœur de l’Amazonie bolivienne. Nous arrivons le soir à la petite ville, point de départ de nombreuses excursions dans la Selva et la Pampa amazoniennes.
Le 7, le matin, nous faisons le tour des agences pour choisir notre excursion, ce sera 3 jours dans la Pampa, avec Amazonico Travel, où apparemment, il est plus facile de voir des animaux et où il y a moins de randonnées que dans les circuits de la Selva. L’après-midi, nous allons nous baigner chez Oscar, un restau-bar-piscine sur les hauteurs de Rurre, d’où l’on admire le coucher de soleil sur le rio Beni.
Le 8, départ à 8h30 pour 3h de jeep, avec nos nouveaux compagnons d’aventure : Ana et Leonardo (mexicains), Xavier (français), Francisco (tio basque espagnol) et Sophie et Rica (belges flamandes). Nous arrivons pour manger à Santa Rosa, avant d’embarquer sur une pirogue avec Toto, notre guide qui nous fera découvrir l’Amazonie pendant 3 jours. C’est parti pour en prendre plein les yeux ! Effectivement, nous n’avons pas fait 5 minutes de barque que l’on aperçoit les premiers lagartos : petits alligators herbivores, qui nous regardent passer depuis les berges di rio Yacuma. A ne pas confondre avec les caïmans, qui apparemment n’ont pas la même couleur ni la même bouche, qui sont eux très dangereux. Ensuite, c’est un festival d’oiseaux de toutes les couleurs, dont les oiseaux du paradis, qui volent d’un côté à l’autre du rio. Enfin, des familles de capibaras, gros rongeur ressemblant à un gros ragondin haut sur pattes et au museau plat ! Nous arrivons au campement après 3h de « bateau » et nous allons nous installer dans nos « appartements » : une vulgaire cabane en bois, ajourée de partout entre les planches, ayant pour aération officielle une sorte de moustiquaire. Nous dormirons pendant 3 jours sur des paillasses, équipées de moustiquiaires, s’il vous plaît ! Tout le campement est monté sur pilotis, nous passons sur des ponts pour rejoindre les différentes parties du campement, les toilettes, les chambres et la salle à manger. Nous sommes ensuite accueillis par un petit goûter, avant que Toto nous présente le programme du séjour : en fin d’après-midi, nous irons en bateau voir le coucher du soleil d’un bar qui a un point de vue sur la selva, ce soir, nous ressortirons en bateau après manger, pour voir avec nos lampes les yeux rouges des lagartos dans la nuit. Demain, lever de bonne heure pour aller écouter les bruits des animaux dans la jungle qui se réveille, puis randonnée à la recherche de l’anaconda le matin. L’après-midi, après une sieste réparatrice dans les nombreux hamacs, sortie pêche aux piranhas, puis coucher de soleil dans un autre bar avec vue sur la pampa. Le surlendemain, le matin, baignade avec les dauphins roses (et accessoirement des piranhas et des caimans) dans les eaux du rio Yacuma. Enfin, après manger, retour en bateau puis en jeep à Rurre.
Après une petite demi-heure tranquille, nous partons donc voir le coucher du soleil. Nous amarrons la pirogue à côté des autres et montons sur la berge jusqu’au bar. C’est très sympa, avec des passerelles au milieu des arbres et un point de vue magnifique sur la forêt. Après une petite cerveza, nous repartons manger au camp. Très bon repas, copieux, avant de repartir pour la sortie de nuit. C’est impressionnant, nous sommes entourés de lagartos, sur les berges, qui nous montrent leurs yeux rouges. De temps à autres, des bruits soudains nous surprennent. Toto nous explique que c’était un caïman ce coup-ci, et qu’il aurait pu nous attaquer car il n’était vraiment pas loin ! Ouf ! Nous rentrons bien fatigués de cette première journée et nous allons nous coucher sans rechigner. La nuit est relativement « fraîche » car il s’est mis à pleuvoir. Du coup, la sortie à 5h du mat est annulée et Toto nous laisse dormir jusqu’à 8h. Nous sommes réveillés par les singes qui crient dans les arbres juste au dessus de nos têtes. Un gros singe marron et un plus petit noir font la causette.
Après le petit déjeuner, nous prenons les bottes en caoutchouc pour aller marcher dans la pampa à la recherche de l’anaconda. Nous laissons rapidement le bateau sur la berge pour nous enfoncer dans la forêt. Nous arrivons dans une zone marécageuse. Toto nous invite à nous disperser à 5m les uns des autres pour ratisser le marécage, endroit idéal où se cache les anacondas, et de l’appeler si nous en apercevons un ! Après demi-heure de recherche, nous commençons à nous désespérer. Toto prend un bras un peu plus excentré du marécage et nous appelle soudain : il en a vu un ! Nous avons du mal à le croire, mais venons ratisser de son côté, en vain, pendant 10min. Toto nous surprend en trouvant et en attrapant l’anaconda par la queue, alors que l’on venait juste de passer au même endroit sans l’avoir vu !!! Il arrive ensuite à l’attraper par la tête et à le bloquer par le cou. La bête mesure environ 2,5m de long, c’est un petit… Toto nous propose de faire des photos avec l’anaconda. Il le tient, l’entoure autour d’un de nos pieds et met la tête entre nos jambes ! Francisco, Leo et moi osons faire la photo choc !!! Toto nous propose carrément de tenir à tour de rôle l’anaconda par la queue, ce que nous faisons, juste le temps d’une photo ! Puis, nous ramenons l’anaconda vers Maya, Rica et les petits qui étaient restés un peu en retrait du marécage pendant que nous chassions. Nous faisons quelques « photos de famille » avec la bête, avant de le relâcher et de rentrer manger au camp. Fatigués par la marche et la chaleur, nous sommes contents de nous poser pour une sieste avant de repartir. Nous allons pêcher le piranha « à l’ancienne », depuis la barque, avec un fil et des petits morceaux de viande. J’attrape un piranha et un poisson chat, et nous arrivons à former une bonne brochette à nous tous pour déguster ce soir ! Avant de rentrer, nous allons voir le coucher du soleil sur la pampa. L’endroit est très sympa et le bar à un terrain de volley et un terrain de foot. Les équipes s’organisent rapidement et une partie de volley endiablée au coucher du soleil s’engage. Nous devrons arrêter avant la fin du 3ème set car il fait nuit et nous devons rentrer. C’est « à vue » que Toto nous ramène au camp, car il fait nuit noire et l’on ne voit pas grand-chose avec sa petite lampe torche. Etrange sensation, agréable et effrayante à la fois, de naviguer de nuit sur un rio relativement étroit, parsemé d’alligators et de caïmans. C’est peut-être mieux de ne rien voir finalement ! Après manger, nous regagnons notre suite. On couche les petits et on retourne à la salle à manger pour discuter un peu. Toto nous raconte des anecdotes et autres histoires sur la pampa. Puis, la fatigue aidant, nous allons nous coucher. Par sécurité, je regarde les recoins de la moustiquiaire, qui est restée fermée durant toute la journée. Stupeur, j’aperçois une araignée énorme dans un coin, toute verte et velue. Après plusieurs tentatives vaines de Maya pour la faire tomber, on décide de faire appel à une aide extérieure, qui doit être plus accoutumée à ce genre de phénomène. Un gars du campement vient voir la bête et s’en retourne. Il revient avec un sac plastique, main la main dedans, saisit l’araignée avec la main à travers le sac, puis referme le sac et s’en va, tout simplement !!! Bon, je vais pouvoir me coucher, après avoir fait un dernier tour de lampe torche pour me rassurer…
Le dernier jour de l’excursion (déjà !), nous mettons les maillots pour aller nous baigner (peut-être) dans les eaux troubles du rio, avec les dauphins roses (et leurs copains piranhas et autres caïmans…). Toto nous assure que si nous trouvons une partie du rio avec des dauphins, nous pourrons nous baigner sans problème, car les dauphins ne cohabitent pas avec les caïmans, et les piranhas n’attaquent que s’ils voient du sang ! Rassurant ! Nous apercevons des dauphins, qui effectivement, sont gris rosé. En tapant sur le bois de la pirogue, Toto fait rester les dauphins autour de nous. C’est le moment ! Qui veut se lancer ? L’eau du rio est chaude, trouble mais chaude ! Je prends mon courage à deux mains et plonge, advienne que pourra !!! C’est super agréable, de nager à côté des dauphins, même si je ne pourrais les toucher ! Indy, très motivé, me rejoint pour faire une petite trempette. Puis c’est Léo qui plonge. Pas d’autres courageux ? Nous rentrons ensuite au camp pour notre dernier repas, puis reprenons le cours du fleuve pour revenir à Santa Rosa. Puis, les 3h de jeep jusqu’à Rurre. Fatigués mais avec des images pleins la tête, nous nous quittons et proposons de nous retrouver le soir pour manger. Nous prolongeons ainsi une peu l’aventure avec certains, dont Toto, qui nous raconte encore d’autres histoires et échangeons nos coordonnées au Monkey Bar.
Le 11, nous repassons chez Amazonico Travel pour récupérer nos T-shirts, commandés avant le départ, mais qui ne sont toujours pas là. Nous attendons, le temps du petit déjeuner, où nous avions rendez-vous avec Fran (Francisco), qui part pour la Selva. Les T-shirts sont enfin là, enfin presque, car le mien n’est pas le bon, soi-disant qu’il n’y en avait plus ! En fait, le gars de l’agence finit par nous emmener dans une boutique qui revend ces T-shirts pour en choisir un ! A ces boliviens, jamais ponctuels…
Nous prenons la route pour Trinidad, sans savoir pour combien d’heures on en a, étant donné que nous avons entendu de tout, de 8h à 2 jours de route ! Nous mettrons finalement 5h pour arriver à Trinidad. Après avoir trouvé un logment, nous nous faisons conseiller une churrasqueria. On trouve un super restau, avec surtout une super viande, goûtue, onctueuse, fondante, bref un vrai régal !
Le 12, après un plongeon dans la piscine de l’hôtel, nous prenons la route pour Santa Cruz de la Sierra, pour boucler la boucle… Retour au point de départ, le 5 février, avec un brin de nostalgie, mais l’envie aussi de revoir la famille. Les Tios nous attendent dans la maison de l’abuelita, et notre chambre est prête, quel notion de l’accueil, assez différente de ce que l’on imagine chez nous ! C’est vraiment agréable.
Le 13, nous sommes invités chez Otty, la tante de Maya, pour un petit churrasco et une petite après-midi au bord de la piscine.
Le 14, nous retrouvons quasi toute la famille présente sur Santa Cruz, pour manger dans un restaurant où Daniela (qui habite à Santiago de Chile) organise un séminaire. Quelle joie de revoir tout le monde ! Mais c’est aussi malheureusement l’occasion de leur dire au revoir…
Le 16, Any (autre tante de Maya) nous a invité à aller manger au restaurant où elle travaille, le Chaplin. L’occasion pour nous de passer un moment avec elle et de voir son quotidien. Nous avons laissé la voiture chez le garagiste, car un bruit suspect persiste depuis le Sur Lipez. Nous allons pour récupérer la voiture avec Marcelo, mais elle n’est pas prête, ils sont toujours dessus. En fait, la cause du bruit n’est toujours pas identifiée. Après 2h de recherche supplémentaire, à remuer la voiture dans tous les sens, le verdict tombe : un support moteur est cassé, et il faut le changer ! Le problème, c’est qu’on repart le lendemain pour le Brésil, car dans 4 jours notre avion décollera de Sao Paulo (à 2000kms d’ici). Bon, après réflexion et en prenant en considération que les routes du Brésil sont bonnes et asphaltées, nous pourrons sans doute attendre le retour en mai prochain pour faire la réparation ! Bon, et ben il ne reste plus qu’à filer au stadium pour notre dernier petit plaisir avant de partir : le concert de David Guetta. Nous y retrouvons Daniela, Ottycita et Carlotta (la fille de Carly qui habite à El Bolson, en argentine) que nous n’avions pas encore vu et que nous ne connaissions pas. Après la première partie, l’arrivée de David entraine des mouvements de foule de folie et, pris par le flot, nous grimpons sur les grillages (comme tout le monde), ce qui nous permet de nous rapprocher et d’apprécier le concert dans la zone VIP, debout sur des tabourets de bar !
Le 17, il est l’heure de partir, mais nous savons que nous reviendrons en mai prochain, ce n’est qu’un petit au revoir ! Nous prenons la route de Puerto Suarez, frontière avec le Brésil, où nous arrivons sans trop de problème, la route est maintenant goudronnée quasi tout le long du trajet.
Le 18, surprise et frayeur, quand nous nous présentons au poste frontière. Des familles entières bouche le passage. Après renseignement, la frontière est bloquée par les habitants du village-frontière, côté bolivien, en protestation contre une nouvelle loi brésilienne réduisant le montant d’achats autorisé pour les brésiliens en Bolivie. On nous induqe qu’il est possible que la frontière se débloque le soir, où demain, ou après-demain… Ca, on ne s’y attendait vraiment pas, et on est mal pour notre avion qui ne nous attendra pas, dans 3 jours !!! Finalement, après des heures d’angoisse à rester dans la voiture à attendre, un déblocage partiel (sur un autre chemin détourné du village) s’effectue. Ni une ni deux, nous fonçons pour passer, heureusement Maya avait déjà fait toutes les démarches en avance côté bolivien ! On rentre au Brésil à 18h, c’est un moindre mal, nous n’avons perdu qu’une bonne demi-journée. Nous décidons donc d’avancer un maximum pour regagner un peu de temps perdu et on s’arrête vers 21h à Miranda, dans le Pantanal. Nous n’aurons malheureusement pas le temps de visiter cette belle région marécageuse où la faune est très présente, peut-être au retour en Bolivie ?
Le 19, nous traçons jusqu’à Assis, où nous arrivons après une grosse journée de route, mais nous ne sommes plus qu’à 500 kms de Sao Paulo !
Le 20, nous appelons Guilherme qui ne peut pas nous loger dans sa maison de campagne qui est en travaux, et trouvons un hôtel dans la banlieue de Sao Paulo.
Le 21, nous rejoignons Guilherme chez lui, puis l’emmenons à l’aéroport, pour lui confier notre voiture qu’il va entreposer pendant un mois chez ses parents. Nous repartons sans problème de formalités du Brésil, les sacs remplis de cadeaux pour la famille et les amis, et la tête remplie d’images, avec une seule envie, revenir en janvier, au chaud, après un hiver qui s’annonce froid en France, même si nous serons évidemment très contents de revoir nos familles ! A suivre…

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