dimanche 24 avril 2011

Du 1er au 15 avril 2011





Le 1er, nous voyons de jour la maison dans laquelle on est arrivé de nuit la veille (il fait nuit vers 18h maintenant que l’on se rapproche de l’équateur). C’est la maison de campagne des parents de Tatiana, qui vivent eux dans Macéio. Tatiana vit seule ici depuis quelques mois, c’est plus tranquille pour elle pour étudier. Et on la comprend, la maison est immense, avec un grand jardin ombragé, située sur la colline dominant la mer. Après un petit déjeuner copieux, nous allons à la plage de Garça Torta avec Jotta, Tati restant à la maison pour bosser. La plage est déserte, on se prend une agua de coco pour se rafraîchir. En repartant pour manger, on passe dans un petit village de pêcheurs, pour acheter du poisson frais. On prend une bière au bar de plage pendant que l’on nous nettoie les poissons. On rentre manger vers 15h. On ressort le soir pour faire des courses.
Le 2, nous avons la visite des parents. Nous allons cette fois-ci avec Tati à la plage de la Sereia (sirène), pendant que sa maman nous prépare le repas. La plage est sympa, car c’est marée basse et les récifs arrêtent la houle, les petits sont contents de se baigner dans une mer plate (surtout Tao qui a peur des vagues). On revient vers 1h à la maison pour manger un risotto au poulet. On passe une partie de l’après-midi à discuter avec la famille. Le soir, nous allons acheter des sushis au supermarché qui assure un stand tous les soirs pendant 2h. Puis, on va les manger à l’appartement des parents de Tati. C’est excellent, on goûte les sashimis de Tilapia, poisson régional.
Le 3, on fait un peu d’internet et des lessives le matin. Tao s’endort en fin de matinée. Tati et Jotta vont retrouver des amis à la plage de Riacho Doce, juste en bas de la colline. Indy veut aller avec eux pour se baigner. Et il y va, pendant que nous restons pour garder Tao. On les rejoint ensuite dans l’après-midi, puis ils nous emmènent dans un bar pour écouter de la samba, en live. C’est très sympa, des gens dansent pendant que les musiciens jouent. « Bem legal ! ». Nous abandonnons Tati et Jotta pour aller coucher les petits.
Le 4, il est déjà l’heure de partir ! Nous remercions Tati et Jotta, tout en espérant les revoir bientôt : Tati au retour de notre route vers le nord, puis en Bolivie où elle se rend au mois de juin, et Jotta en France, car il part en Europe à la mi-avril pour 2 mois et demi. On passe devant de magnifiques plages, près de Barra de São Antonio et près de São Miguel dos Milagres. On va jusqu’à Porto das Pedras pour manger vers 15h. Puis on décide d’y rester pour dormir, car il n’y a pas d’autres villes proches plus au nord. On trouve un superbe petit hotel avec piscine, où l’on passe le reste de l’après-midi.
Le 5, nous avons droit à un petit-déj copieux uniquement pour nous (nous sommes les seuls clients de l’hôtel) : pastèque, papaye, melon, banane, jambon, fromage, œufs brouillés, pain, gâteaux, et boissons chaudes. On fait un dernier plongeon et on part pour Maragogi. On prend une balsa pour traverser le rio, puis on s’arrête sur la plage de Japaratinga. On arrive à Maragogi pour manger, avant d’aller à la plage. On dort chez Juan, un argentin qui s’est installé au Brésil depuis quelques années. Il donne des cours d’espagnol le soir et le matin, donc on ne le voit pas trop. Après ses cours, on mange ensemble, vers 22h30, alors que les petits sont déjà couchés.
Le 6, nous petit-déjeunons après les cours de Juan, puis nous partons à pied vers 10h pour aller à la plage. Nous allons faire une balade en bateau pour voir les piscines naturelles de la Reserva Galès de Maragogi. Elles sont formées par des récifs situés à 4 kms des côtes. Le spectacle est grandiose. On nage au milieu des coraux et des poissons. On voit beaucoup plus de sortes que ce que l’on avait vu dans les excursions précédentes. Indy et Tao sont avec nous dans l’eau, ils flottent avec leurs gilets de sauvetage. Indy met son masque et son tuba pour voir lui aussi les poissons. C’est super car on voit pour la première fois les mêmes choses en même temps. On verra même une sorte d’anguille, serpent à pois jaunes cerclés de noir, magnifique. Toute la famille passe plus d’une heure dans l’eau. Un photographe nous propose de faire des photos sous-marines. Après avoir hésité un peu (et fait du coup baisser le prix), on accepte finalement, car on se dit que c’est unique ! On n’est ravi d’avoir un souvenir inoubliable de cet endroit. Après ce passeio, on rentre manger avec Juan avant de partir pour Porto de Galinhas. Cette ville tire son nom des esclaves qui étaient cachés sous des cages à poules, dans les bateaux arrivant d’Afrique. Nous arrivons en fin d’après-midi chez Alice, où nous faisons également la connaissance de son voisin Daniel. Nous bavardons pas mal et mangeons ensemble. Elle habite à deux pas de la plage de Maracaipe.
Le 7, on va voir les piscines naturelles de Porto de Galinhas ! C’est encore plus magnifique qu’à Maragogi, parce que les poissons sont à quelques mètres de la plage. Il y a des rochers au bord de l’eau où viennent se cacher des poissons. On peut traverser à marée basse pour aller jusqu’aux piscines qui sont à 50m. L’eau est cristalline, il fait grand soleil, c’est époustouflant ! Indy utilise pour la première fois son masque et son tuba seul, sans aucune autre aide. Il arrive à respirer et à rester la tête dans l’eau. Il est comme un poisson au milieu des autres. Quelle progression en quelques jours, c’est chouette ! On en profite bien (pendant 2h30), et on se dit qu’il faut qu’on trouve une pochette étanche pour pouvoir prendre des photos sous l’eau. On sort quand même de l’eau pour aller manger, vers 13h. Après le repas, on décide de rentrer se poser un peu chez Alice. On achète des fruits chez le primeur (mangues, goyaves, pommes et bananes) pour faire une petite salade de fruits. On attend qu’Alice rentre du travail pour la déguster avec elle. Le soir, on va faire un tour au centre-ville, très touristique, pour chercher en vain la fameuse pochette, car il y a rupture de stocks chez les vendeurs. Alice nous emmène goûter, pour la première fois, des « Tapiocas ». Ce sont des sortes de crêpes de farine de tapioca fourrées à toutes les sauces, salées, sucrées ou les deux. On goûte la calabresa (saucisse fumée), la chocolat banane et la goyave fromage. Très bon, mais un peu bourratif.
Le 8, nous allons faire un passeio en jangada (bateau de pêche traditionnel) à Pontal de Maracaipe, pour voir des cavalhos marinhos (hippocampes). Sur le chemin, un petit garçon de 14 ans (il ne les fait pas vraiment) nous accoste et nous fait découvrir la mangrove. L’eau du rio est assez trouble car il a plu énormément toute la nuit. Après une dizaine de minutes de jangada, le pilote plonge avec masque et tuba pour nous trouver un hippocampe. Après plusieurs tentatives vaines, il remonte avec un hippocampe qu’il place dans un pot avec de l’eau, afin que l’on puisse faire des photos. Nous descendons sur un banc de sable au milieu du rio, puis nous retournons au point de départ. Enchantés la veille par les piscines, nous décidons d’y retourner, avec l’appareil photo cette fois-ci. Même si le ciel est plus nuageux, nous arrivons quand même à faire de belles photos. Nous partons ensuite dans l’après-midi pour Olinda. Nous arrivons chez Eder de nuit, notre hôte pour 3 nuits. Eder vient d’acheter une maison à deux pas du centre historique d’Olinda. Mais bon, y’a tout à refaire, y compris le toit ! Il nous fait une soupe excellente avec de la saucisse et des oignons fondants. Il vit dans la maison avec David, un copain à lui qui est étudiant et qui travaille en même temps. Les petits se réveillent plusieurs fois dans la nuit à cause des moustiques.
Le 9, nous avons droit à une forte pluie dès le réveil. Des flaques énormes jonchent le sol, il a plu pendant la nuit et la maison à des gouttières dans toutes les pièces (dont une au-dessus de chaque lit !). Eder nous prépare de la « macaxeira com charque » pour le petit-déjeuner : manioc bouilli avec de la viande cuite dans le sel. C’est très bon ! On décide d’aller visiter le centre historique malgré la pluie. Il nous faut aussi trouver une connexion internet pour préparer la suite concernant l’hébergement. Mauvaise surprise quand on prend la voiture, la serrure côté conducteur a été forcée et cassée, même si le voleur n’a pas réussi à rentrer ! Nous allons quand même en ville, un peu contrariés, et la pluie n’arrange rien. Les petites rues du centre d’Olinda ont des maisons très colorées et des pavés. De l’Alta Cidade (ville haute), on a une belle vue sur la ville. Nous trouvons un restaurant avec WIFI, quelle chance ! Le soir, nous allons écouter Eder jouer des percussions et chanter dans un bar, c’est super, les petits sont contents aussi.
Le 10, nous allons à Recife. Nous descendons jusqu’à Boa Viagem, pour voir le bord de mer et les panneaux indiquant la baignade interdite, car il y a un danger bien présent ici : les requins ! Nous mangeons à 15h, puis allons jusqu’au centre et le « Recife Antiguo ». Après avoir vu la Marca Zero, indication au sol de l’endroit où les portuguais ont commencé à construire la ville, nous nous perdons dans le sens des rues, très compliqué, et n’arriverons même pas à voir la Capella Dourada. Nous tournons pendant une heure et passons devant la Casa da Cultura et la vieille station de métro, puis dans le quartier Santo Antonio et la Praza da Republica. Nous rentrons ensuite par le bord de mer jusqu’à Olinda. Le soir, nous allons à la police pour faire la déclaration pour la voiture avec Eder qui nous aide et fait le témoin et l’interprète. Après cela, nous allons manger de la viande de cabri grillée avec Eder et David.
Le 11, vu qu’il ne pleut pas, nous allons refaire un tour dans les rues d’Olinda, et voir les stands d’artisanat. On rentre manger chez Eder, mais il ne viendra pas car il est retenu au travail. On part dans l’après-midi pour João Pessoa. Sur la route, on va sur l’île d’Itamaraca, très sauvage et connue pour son Fort Orange, vestige de l’invasion par les hollandais. Mais le fort est fermé car en rénovation et nous repartons. Nous arrivons chez Fernanda et Julio, qui nous accueillent, sous la pluie, dans leur grand appartement.
Le 12, il pleut de nouveau. Nous allons dans un centre commercial, puis dans un marché d’artisanat, en attendant que ça passe. Après manger, nous allons à Pontal de Seixas, le point le plus oriental de toutes les amériques. Il n’est pas vraiment mis en valeur, et nous continuons notre route sur le bord de mer jusqu’aux plages de Jacarape et Tambaba. Il repleut et l’on ne peut se baigner. Le soir, nous allons dans une bonne churrasqueria avec Fernanda et Julio, avec buffet à volonté, on se régale de picanha et sushis ! La digestion sera un peu difficile pendant la nuit…
Le 13, on va voir le centre de João Pessoa, avec une très vieille et belle église, mais qui malheureusement n’a pas été toujours bien entretenue et qui a perdu une partie de ses azulejos et de ses bois sculptés. On prend ensuite la route pour Tibau do Sul et la Praia de Pipa. Ce soir, nous allons chez Rafaela. On croyait qu’elle habitait à Tibau do Sul (d’après l’adresse qu’elle nous avait donné), mais après avoir demandé à tout le monde où se trouvait la rue dans Tibau, on nous indique qu’elle se trouve à Pipa. Heureusement, les villes sont proches et nous arrivons chez elle, dans un condominio fechado (résidence fermée), avec des jolis bouts de pelouse et une piscine, super. Rafaela parle très bien français, quasi couramment, sans n’être jamais allé en France, on reste ébahis devant une telle maîtrise, seulement due à des cours et un intérêt personnel. Chapeau bas !
Le 14, on reste chez elle le matin et on profite de la piscine, même si l’eau est assez fraîche. L’après-midi, on va à la plage centrale de Pipa. Il ne fait pas grand beau mais les enfants sont contents de retrouver le sable, la mer, le foot. La cadre est très joli, avec des falaises aux couleurs ocres. Le soir, c’est soirée crêpes, Rafaela et Jack, son copain, se régalent, et nous aussi.
Le 15, on quitte Pipa vers midi, pour aller jusqu’à Natal, par la côte. On passe par les plages de Pirangi Sul et Pirange Norte. On arrive chez Kelly et Nadier, chez qui on va passer le week-end. Comme nous arrivons un peu plus tôt que l’heure du rendez-vous, on s’arrête dans un centre commercial pour chercher une pochette plastique étanche pour faire des photos sous l’eau. Bien nous en a pris car nous en trouvons une, alors que nous la cherchions en vain depuis notre sortie à Maragogi. Nous allons manger un tapioca avec les petits, en attendant qu’ils rentrent de l’université. Nadier travaille dans une banque et étudie la philosophie le soir, alors que Kelly étudie la sociologie. Nadier parle très bien français, ce qui facilite le contact.

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